Brésil – Luxembourg : Le Sud de Bahia appelle au secours ! Signez la pétition !

Droits humains avant profit

Brésil – Luxembourg : Le Sud de Bahia appelle au secours ! Signez la pétition !

 

 

Le mouvement brésilien Sul da Bahia Viva appelle au secours : il lance une pétition contre la construction du port Porto Sul à Ilheus, dans l’Etat de Bahia, dont les travaux devraient commencer pendant le deuxième semestre de 2019 selon des informations diffusées récemment dans les médias.

Le port devrait permettre à Eurasian Resources Groupe (ERG), un groupe minier basé au Luxembourg, d’exporter un minerai de fer via sa filiale Bahia Mineraçao (BAMIN). Depuis, 2010, ERG exploite la mine « Pedra de Ferro » située à Caetité, à 500km d’Ilheus. Le projet global prévoir la construction du port et d’un chemin de fer qui sera réservé exclusivement au transport des minerais.

La population locale conteste le projet car il entraînera la destruction de centaines d’hectares de forêt atlantique et la dégradation de plus de 30 kilomètres de littoral, abritant l’une des plus riches biodiversités de la planète. Cette région fait partie des 25 zones prioritaires à être conservées sur Terre et elle a été inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Le port Porto Sul aurait un impact irréversible sur la faune et la flore de toute la côte, notamment sur les baleines à bosse et les tortues qui se reproduisent dans cette région chaque année, ainsi que sur d’innombrables autres espèces en voie de disparition. En plus des risques de pollution chimique, la pollution sous-marine sonore compromettrait dangereusement la biodiversité marine.

Porto Sul pour qui ?

Sur la côte, les populations locales vivent principalement du tourisme, de pêche artisanale, de la production de cacao et d’agriculture familiale. « De plus en plus, nous adoptons un style de vie conscient: recyclage, agroforesterie et éducation environnementale dans les écoles. Alors que les plages de notre petit paradis attirent des touristes du monde entier, notre vision de développement préserve la richesse culturelle de la région, marquée par des traditions afro-brésiliennes et indigènes. », décrlarent des représentants des communautés locales dans un communiqué de presse.

Les pêcheurs dépendent d’un écosystème marin sain pour leur subsistance. Le secteur du tourisme repose sur un océan propre, des forêts luxuriantes et une culture préservée. De plus, ce projet endommagerait une zone de protection de l’environnement – Lagoa Encantada – ainsi que des centaines de sources d’eau, dont dépendent les villages et l’agriculture locale, pour la production de cacao et d’aliments.

Le mouvement Sul da Bahia Viva s’inquiète également des conséquences du projet Porto Sul à long terme qui risquent, selon lui, d’être catastrophiques. Le port pourrait motiver des industries potentiellement nuisibles à s’établir dans la région, également riche en palmiers à huile. « Air, sol et eaux seraient à jamais pollués », s’inquiète le mouvement. « Privés de leurs moyens de subsistance, les communautés rurales seraient forcées de migrent vers les villes, déjà en manque d’emploi. Cela augmenterait la population des bidons-villes, les drogues, la violence, la dépression, les maladies, les coûts de santé et de sécurité. »

« Porto Sul transformera le sud de Bahia, une belle région en pleine expansion en matière d’écotourisme, de production de cacao et d’activités écologiques, en une zone de transformation industrielle, principalement pour l’exportation », craignent les locaux.

Conflit du port à la mine

Dans les communes aux alentours de la mine „Pedra de Ferro“ de BAMIN les impacts sociaux-environnementaux sont incalculables. Le projet minier traverse le territoire sans respecter la culture et les moyens de subsistance des paysans, qui se retrouvent aujourd’hui exposés à la poussière, aux explosions et aux flux de camions lourds et de machines sur les routes.

L’entreprise prévoit également de construire un barrage près de la région de Guanambi pour stocker les déchets de l’activité minière dans une zone de rivière pérenne où se trouvent de nombreuses sources d’eau douce souterraines. L’accès à l’eau de milliers de familles pourrait être entravé. Selon le mouvement Sul da Bahia Viva, pendant l’exploration, BAMIN est autorisé à consommer jusqu’à 770 000 litres d’eau par heure, soit plus que les 86 000 habitants de Guanambi, une zone semi-aride.

Contactée par le mouvement Sul da Bahia Viva, l’ASTM (Action Solidarité Tiers Monde) diffuse l’appel et la pétition des communautés locales adressée aux autorités bérisliennes. La pétition peut être signée ici: https://www.change.org/p/stop-porto-sul?recruiter=958335538&utm_source=share_petition&utm_medium=copylink&utm_campaign=share_petition

 

 

Informations compléementaires:

https://chronicle.lu/category/abroad/29334-eurasian-resources-group-signs-agreement-for-construction-of-port-in-brazil

http://londonminingnetwork.org/2013/02/enrc-to-devastate-the-largest-brazilian-biosphere-reserve/?highlight=Porto%20Sul

http://www.minesandcommunities.org/article.php?a=13768

https://www.facebook.com/suldabahiaviva/?hc_ref=ARTL2yCCRWRvHVEdDbSAdvLTqcMHugPpXz6k9bWAawkap_Bs5zWERkj_wYb1bPGa5_Y

https://whc.unesco.org/fr/list/892

 

 

 

 

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